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États-Unis: les ouvriers de Volkswagen de Chatanooga adhèrent au puissant syndicat de l'automobile

Aux États-Unis, le mouvement de syndicalisation des ouvriers du secteur de l'automobile se poursuit. Les syndicats sont traditionnellement puissants dans le nord et plus faibles dans les États du sud. Mais pour la première fois, les ouvriers d'une usine du sud du pays ont voté ce vendredi pour la création d'un syndicat dans leur usine.

Les salariés de l'usine de Chattanooga ont voté à 73% pour être représentés par le syndicat de l'automobile UAW (United Auto Workers), selon des résultats communiqués par Volkswagen. Jusqu'ici, le syndicat n'était parvenu à s'implanter chez aucun des constructeurs non américains, qui ont, dans leur immense majorité, élu domicile dans des États du Sud des États-Unis.
Les salariés de l'usine de Chattanooga ont voté à 73% pour être représentés par le syndicat de l'automobile UAW (United Auto Workers), selon des résultats communiqués par Volkswagen. Jusqu'ici, le syndicat n'était parvenu à s'implanter chez aucun des constructeurs non américains, qui ont, dans leur immense majorité, élu domicile dans des États du Sud des États-Unis. AP - George Walker IV
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Quelque 79 % des ouvriers de l'usine Volkswagen de Chatanooga ont choisi de rejoindre l'Union des ouvriers de l'Automobile, l'UAW, le plus grand syndicat du secteur. Jusqu'ici, le syndicat n'était parvenu à s'implanter chez aucun des constructeurs non américains, qui ont, dans leur immense majorité, élu domicile dans des États du Sud des États-Unis.

Juste avant le vote, Isaac Meadows l'un des ouvriers de cette usine, expliquait sur une chaîne de télévision locale pourquoi il voterait en faveur de la création d'une branche syndicale. « Ce que nous voulons, c'est que notre voix compte dans l'usine. Aujourd'hui, nous n'avons pas notre mot à dire, nous sommes à la merci des caprices de l'entreprise. Si, un jour, ils décident de fermer plus tôt et de nous renvoyer chez nous, nous n'avons pas le choix. Notre seul choix dans cette usine, c'est de rester ou de démissionner. » 

Ce plébiscite est un tournant aux États-Unis. L'UAW cherche depuis longtemps à s'implanter en dehors de ses bastions du Nord.

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Le succès de la grève pour une hausse des salaires menée chez les trois grands constructeurs de Detroit à l'automne dernier a sans doute marqué les esprits. Après les accords des « Big 3 » (Fort, General Motors et Stellantis) qui s'étaient conclu par une augmentation moyenne de 25 % du salaire sur quatre ans, l'UAW avait lancé une campagne de sensibilisation chez 13 constructeurs majoritairement implantés dans le Sud, employant quelque 150.000 personnes au total. Et ce, au grand déplaisir des gouverneurs républicains de la région qui ont cosigné une lettre avant le vote pour tenter de dissuader les ouvriers. C'est le cas de Brian Kemp, de la Géorgie voisine. « Les choses marchent très bien ici. La méthode de l'UAW détruit littéralement les entreprises américaines, nous ne voulons pas de ça dans le Sud. »

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A l'inverse, Joe Biden s'est félicité de cette nouvelle victoire syndicale. On se souvient que le président américain a effectué en septembre 2023 une visite historique sur un piquet de grève de l'UAW dans le Michigan. C'était une première de la part d'un président en exercice. Selon lui, ce scrutin démontre « une fois de plus que la classe moyenne a construit l'Amérique et que les syndicats continuent de construire et étendre la classe moyenne pour tous les travailleurs ». Jose Biden est d'ailleurs retourné dans le Michigan en février pour y rencontrer Shawn Fain le chef du syndicat automobile UAW après avoir reçu son soutien officiel. 

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